J'ai commencé le ski alpin à l'age de 9 ans, grâce aux classes de neige. j'ai pris des cours comme tous ceux de ma classe à l'époque. Fièrement je passai mes étoiles avec succès.

Ca s'est gaté lorque j'ai voulu passer au stade au dessus : la flèche. J'ai échoué deux fois, ce qui m'a découragé de faire de la compète. J'ai décidé alors que finalement, on peut très bien s'amuser en skiant, sans pour autant vouloir à tout prix faire des étincelles et se mesurer aux autres. Simplement skier. Et y prendre du plaisir. J'ai donc continué à faire du ski à raison de une ou deux semaines par an, comme tout le monde (du moins ceux qui ont la chance que leurs parents leur paient des vacances à la montagne)

Quelques années plus tard vint le monoski : ce nouvel engin semblait amusant. À l'occasion de vacances à l'UCPA, j'ai donc tenté la chose pendant une journée, et ma foi l'essai a été concluant. Il faut dire que la neige était assez molle, les chutes étaient donc nettement moins rebutantes et on y allait franchement.

Petit à petit, l'oiseau fait son nid : de une journée par an je suis passé à deux puis quatre, puis j'ai définitivement abandonné le ski classique pour me consacrer entièrement au monoski. J'ai fini par acquérir une certaine aisance, sans pour autant atteindre le niveau de saut de bosses, saut de barres rocheuses ou ski extrème. Je laisse ça aux frappadingues (encore que si j'avais vécu à la montagne, j'aurais peut-être eu suffisament de temps pour être vraiment bon et je me serais peut-être laissé tenter, qui sait...). Mais en tous cas le monoski est un engin assez cool; mon truc à moi, c'est plutôt les grandes courbes, en douceur. Le pied c'est évidemment quand la neige est souple (même la soupe, qui gêne pas mal les skieurs, est assez agréable en monoski) voire carrément poudreuse. À ce stade, il suffit de se pencher pour tourner. Ça donne un style plutôt désinvolte que j'aime assez.

Enfin vint le snowboard (surf des neiges). J'ai eu du mal à franchir le pas : j'avais déjà un engin de glisse qui me convenait parfaitement. Lors de vacances à la montagne, il y avait possibilité de prendre des cours de snowboard à mi-temps. Je me suis lancé, considérant que le reste du temps je pouvais continuer le monoski, et que je pourrais alors comparer plus facilement. J'ai apprécié cette expérience : l'apprentissage est plus facile et plus rapide que pour le monoski. De plus, sans batons, on se sent plus proche (psychologiquement parlant) de la neige, de la montagne. Mais on retrouve sensiblement les mêmes sensations qu'en monoski. Le seul désavantage, c'est que le surf est tout de même relativement mal adapté aux pistes, alors que de ce côté, le monoski est polyvalent : on peut en faire sur neige dure alors qu'en surf je trouve ça galère (question d'habitude, peut-être). De plus, si on passe sur une piste plate ou en légère côte, on s'en sort en monoski grâce aux bâtons. En surf, il ne reste plus qu'à déchausser...

Finalement, j'ai laissé de côté le surf, et suis retourné entièrement au monoski (j'en ai même acheté un, vu qu'il sera de plus en plus difficile d'en trouver en location) : il me permet de faire plus de choses à mon goût. Les monoskieurs se font rares sur les pistes, mais enfin... s'il n'en reste qu'un, je serai probablement celui-là.